Une étude obtenue par La Presse lève le voile sur le fait que quatre étudiants sur 10 au Cégep vivent une forme d’insécurité alimentaire.
Il s’agit d’une situation d’autant plus inquiétante que le fait d’avoir le ventre vide en classe nuit à la réussite scolaire, indiquent des experts.
L’étude a été réalisée l’automne dernier et la collecte de données s’est effectuée dans six cégeps de tailles et de régions différentes et plus de 2 000 étudiants ont répondu à un questionnaire sur les habitudes alimentaires.
Près de 13 % ont indiqué une insécurité alimentaire grave, ce qui se traduit par sauter des repas ou réduire la taille de leur assiette, faute de moyens financiers.
23 % des répondants ont souligné craindre de manquer de nourriture ou ne pas avoir accès à une alimentation variée.
L’insécurité alimentaire comporte des impacts au niveau des abandons de cours, sur le rendement académique et sur la difficulté à se concentrer à l’école.
Certains groupes sont plus à risque, dont les étudiants issus de l’immigration récente, les parents étudiants et les étudiants de première génération.